Le Paris Saint Germain s’est imposé 2-1 lors de ce
match aller, à domicile. Laissons de coté l’affaire Aurier, le débat
Cavani-Lucas, le Qatar et ses millards, le supposé faible de niveau de la Ligue
1, l’ambiance « disparue » du Parc des Princes et parlons football.
Décryptons tactiquement ce nouvel épisode du nouveau classique parisien en
Ligue des Champions.
On le sait l’objectif numéro un du club est la Ligue
des Champions. Les joueurs du Paris Saint Germain sont entrés mardi soir dans
une configuration que l’on commence à connaître depuis maintenant une dizaine
d’année. L’affrontement entre un 4-3-3 basé sur la possession de balle,
configuré pour travailler sur des attaques placés avec un bloc-équipe haut sur
le terrain face à un 4-2-3-1 à positionnement bas qui cherche à exploser le
plus rapidement vers l’avant en ressortant par les cotés puis la profondeur.
C’est sans rappeler les nombreuses confrontations entre le Barca de Messi, l’Inter de Mourinho ou face à ce même Chelsea.
« Introduction »
Le Paris Saint Germain est entré fort dans ce match. L’équipe
de Laurent Blanc a su comme toujours imposer son jeu d’entrée en articulant le
milieu à trois vers les cotés ce qui à permis à Matuidi et à Verratti de créer
des espaces en faisant dézoner le bloc défensif de Chelsea. A plusieurs
reprises, les deux latéraux ont été lancé après un jeu court à trois attirant
dans l’axe du terrain l’équipe anglaise. L’activité du milieu parisien a donné
le ton dans ce premier tiers tactique du match. En face, l’équipe de Chelsea a
eu beaucoup de mal à ressortir le ballon, presque étouffée par l’activité
parisienne. Une domination malheureusement stérile. Il y eut trop de déchet
technique dans la dernière passe ou dans la, si importante, avant dernière
passe. Le milieu était fort mais les deux joueurs responsables théoriquement de
faire cette différence que sont Di Maria et Lucas dans ce dispositif n’ont pas
été suffisamment efficients.
« Développement »
Ce premier long temps fort s’est ensuite essoufflé
physiquement. C’est à ce moment précis que les problèmes tactiques ont commencé à apparaitre. Dans un meilleur jour et ou contre un autre
style d’équipe, le Paris Saint Germain aurait du ouvrir le score mais un joueur s’est mis à jouer plus juste, plus rapidement. Fabregas a
su hausser son volume de jeu pour ressortir le ballon en deux touches
maximum. Le match s’est alors instantanément tendu coté parisien. L’absence des deux joueurs de couloir parisien au
cours de la première partie du match a alors déséquilibré le collectif parisien. Je
m’explique. Lorsque vous jouer comme le PSG, le Barca ou bien encore le Bayern,
le « tiki taka » impose une activité collective très organisée et,
dans le bon sens du terme, très agressive de la première ligne de 4 de l’animation
défensive (Di Maria, Lucas, Matuidi, Verratti) auquel on ajoute Motta qui a
pour rôle principal d’anticiper et couper les passes derrière ce premier
rideau. Or, on a vu tout le reste du match Fabregas combiner techniquement avec
Hazard et Willian coté gauche ou Pedro et Willian coté droit. Si l’on met de
coté les deux premiers buts du match marqués avec une certaine réussite, toute
la suite du match s’est exécutée de cette manière : possession de Paris,
attaque placée de Paris, récupération basse de Chelsea, aspiration dans l’axe
avant de sortir sur les cotés puis dans la profondeur. Paris a failli à la perte du ballon.
Plus le match avançait, plus le Paris Saint Germain
s’est épuisé sur les contre attaques de Chelsea. Sur un échange de passe courtes,
Chelsea réussissait à trouver des espaces dans le dos de la première ligne
défensive et c’est là que la vitesse et l’intelligence de déplacement entre les
lignes de Willian à forcer Paris à défendre en reculant. Motta s’est retrouvé
trop souvent esseulé face aux trois flèches de l’équipe de Gus Hiddink.
Offensivement, le jeu parisien ne passait plus par les cotés. Ce qui avait fait
la force de la première partie du match ne devenait plus qu’homéopathique.
Verratti et Matuidi ont progressivement baissé physiquement. Verratti n’a
effectué que 98 passes lors de ce match. On est loin de sa moyenne habituelle
avoisinant les 150 passes mais on le savait, il serait sans doute un peu court
physiquement pour ce match.
« Conclusion »
Chelsea s’est mis à espérer plus de ce match, à jouer
un peu plus haut. Cavani est rentré et à apporté un peu plus de poids, plus de
profondeur. Et l’éclair de Di Maria vint. On dit souvent que l’appel fait la
passe et inversement. Dans cette situation, les deux joueurs ont autant de
mérite. Il est certes plus facile de jouer dans le dos de Cahill et Ivanovic,
encore faut-il en avoir la possibilité. Paris l’a eu une fois lors de ce match
et à su en profiter. L’entrée combinée, presque un peu tardive, de Pastore et
Rabiot a re-dynamisé le milieu de terrain et Paris a terminé son match comme il
l’avait commencé, fort. Mais comme dans ce début de match, Paris n’a pas réussi
à marquer, à faire le break.
Nul doute que le match retour sera tactiquement
similaire à cette première manche. Espérons que Verratti sera au top
physiquement, que Di Maria retrouvera une plus grande constance sur 90 minutes
et qu’à la perte du ballon, le Paris Saint Germain n’offre pas autant
d’espaces. Avec un peu de tout cela, l’équipe de Laurent Blanc aura sans doute
plus de maitrise, plus de contrôle et pourra envisager les quarts de finale.
PSG est vraiment une équipe très puissante. les membres de l'équipe ont une bonne compréhension, donc je pense que la victoire est une chose normale. J'étais supporters du PSG, j'espère pouvoir mettre sur un nouveau maillot de PSG
RépondreSupprimerau stade pour les encourager.